Un petit moment de bonheur que je tenais à vous faire partager...
Le 4 octobre, j'étais avec Fred à Mèze (Etang de Thau), on accompagnait Nikogg qui faisait un stage de kite chez Fil d'Air. Après une journée de tramontane à 10-25 nœuds dans une eau bien fraîche, on est allé le chercher chez Fil d'Air. Et en arrivant sur la base nautique, on tombe sur un joli petit catamaran un peu bizarre baptisé "Beyond the sea". Ce qui nous attire l'œil, c'est le gréement un peu bizarre, pas de mât, un siège et quelques autocollants F-One et Yves Parlier. Pas de doute, ça sent le catakite !
Nos impressions se confirment quand on voit sortir Mister Parlier de l'école de kite après une journée de 8h de ride, avec une banane komak, une voile enroulée et une barre un peu bizarre. Il déroule ses 35 mètres de lignes... Après 8h de ride en kite, il est 18h, on se pèle les miches mais le grand monsieur de la navigation est drogué à l'eau de mer, et c'est avec entrain qu'il prépare sa petite sortie de fin de journée dans une tram mollissant de plus en plus pour atteindre 8 misérables nœuds à vue de nez, grand max. Il nous explique qu'il a une voile de 25m² et que ça devrait le faire (ce dont je doute sérieusement avec un boudin de cette taille).
Apparemment, il est en cheville avec les gars de Fil d'Air qui au vu de nôtre intérêt pour la chose nous proposent très gentiment de monter sur le bateau école pour emmener le catakite au large et décoller son aile. On se fait pas prier bien sûr
Je vous passe les détails du gonflage d'une aile de 25m² sur un bateau de 8 mètres
c'était assez cocasse
Heureusement, y'a des bancs de sable sur l'étang de thau et on a pied à pas mal d'endroits.
Décollera, décollera pas ? j'ai des doutes, le vent doit pas dépasser les 8-10 nœuds. L'aile semble classique, mais on note quand même la finesse des lattes. C'est une aile conçue spécialement pour Beyond the sea.
Décollage un peu poussif, mais je suis étonné par la capacité de l'aile à tenir en l'air. Deux hérons décollent du banc de sable à côté de nous, le soleil commence à se coucher, et le catamaran file enfin sur l'eau dans un silence olympien. Moment magique... Il glisse à une vitesse étonnante par rapport au vent faiblard. A vue de nez, je dirai facilement à 15 noeuds quand il envoyait l'aile vers le bas.
Ils sont deux sur le bateau, un qui barre avec les pieds, un peu à la manière d'un buggy, et l'autre qui pilote l'aile. Dans cette configuration, les lignes des avants ne passent pas par la barre, permettant au pilote du cerf-volant une certaine mobilité sur le trampoline. Mais je pense que l'engin est conçu pour être piloté par une seule personne.
Un bien beau moment en tout cas, je remercie Yves Parlier et les gars de fil d'air pour leur gentillesse et leur bonne humeur, même après une rude journée de nav' dans de l'eau bien fraîche.
Le site d'Yves Parlier et "Beyond the sea" : http://www.parlier.org
Le site de Fil d'Air : http://www.fildair.com/
photos courtesy of misteure Fred (non pas celui là, l'autre)
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